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Bernard Kersten

« Tout innovateur est un transgresseur puisqu’il met dans la culture une pensée qui n’y était pas avant lui. Il est donc admiré par ceux qui aiment les idées nouvelles, et détesté par ceux qui se plaisent à réciter les idées admises. »

– Boris Cyrulnik, “Les âmes blessées”, Éditions Odile Jacob (2014)

Biographie

Travailler pendant douze ans dans une classe unique (seul avec des élèves de 6 à 12 ans) m’a permis de relativiser le rapport au temps, au savoir et son découpage ; de renoncer à sa toute puissance personnelle. Travailler 6 ‘programmes’ en même temps, ça décoiffe et cela force à prioriser. Cela permet également d’avoir une vue d’ensemble de la scolarité fondamentale d’un enfant. Cela donne sens à se former et s’informer en continu. Et par conséquent, cela éclaire le plaisir et l’importance de travailler en équipe. Ensuite, je suis devenu directeur avec charge de classe pendant 21 ans dans une école qui, en cherchant son efficacité et son efficience en équipe, s’est vue devenir progressivement une école inclusive. Pour éclairer mes pratiques et les soumettre à un éclairage objectivable, j’ai poursuivi et obtenu un master en sciences de l’éducation à l’UCL. Transversalement, j’ai rejoint l’équipe des auteurs de chez Atzeo pour participer à la promotion d’outils efficaces et porteurs.

Souvenir pédagogique

Tous les élèves qui rencontraient des difficultés ont été pour moi des leviers de quêtes, des phares qui poussent à la vigilance et à la flexibilité, des ouvertures de changement, des interrogations à l’ordre établi et des libérateurs de pensées automatiques. Ils ont donné de la couleur et de la saveur au quotidien.

Titre ou personnage de livre

« On parle pour tisser un lien, on écrit pour donner forme à un monde incertain, pour sortir de la brume en éclairant un coin de notre monde mental. Quand un mot parlé est une interaction réelle, un mot écrit modifie l’imaginaire. »

“La nuit, j’écrirai des soleils”, Boris Cyrulnik (Éditions Odile Jacob)

À l’école actuelle, parle-t-on pour tisser un lien ou doit-on se taire sous les injonctions ?

Ecrit-on pour donner forme à un monde incertain ? Ou écrit-on pour obéir à un monde obsolète ? Ecrit-on pour éclairer un coin de notre monde mental ?

Ou écrit-on pour restituer ce que la pensée de l’autre attend ?

Je rêve de l’école où le parler est une interaction réelle, l’écrire une emprise sur soi-même pour se recréer et le lire un espace pour comprendre et se comprendre à travers l’altérité. Une prise de hauteur à travers un autre auteur.

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